Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Q
Archives
19 janvier 2009

LA BITE NE FAIT PAS LE MOINE

« - Vous êtes plutôt grosses couilles ou longue bite ? » me demanda la demoiselle en charge du recrutement. Séduisante, elle ponctuait sa blondeur de mèches rouges et d’une broche tricolores aux couleurs de la France, et posait sur moi son regard de DRH  à la toison en ticket de métro.

Comment ai-je su pour le gazon ? Rien n’est sûr, mais on a parfois ce pressentiment avec les femmes d’un rapport plus ou moins disciplinaire aux poils. Il fallait la voir aligner la coke avec sa carte du Gymnase Club pour sen convaincre : mademoiselle aime encercler eros et thanatos dans du cuir, et rien ne doit filtrer qu’une odeur de souffre. Enfin, j’écris tout ça, mais je suis un gars primaire, j’aurais pu me contenter de dire qu’elle avait la dégaine d’une incroyable salope.
-    « Toute la question est là, Madame Têtelong !
-    Vous pouvez m’appelez Claudia
, corrigea l’handicapé patronymique.
-    C’est entendu. Il faut bien que je vous réponde quelque chose, même si forcément j’hésite, j’ai longtemps hésité ! Quel dilemme, n’est-ce pas ? Elle décroisa ses jambes et ses bajoues soyeuses se plissèrent en un sourire. Elle avait l’air de bien connaître la question. Ca fait plaisir de travailler avec des pro.
-     Je parie que vous, c’est tout dans la bite, rien dans les couilles, me dit-elle.
-   Exactement… J’ai le bazooka acrimonieux, menaçant. Il bave comme un chien non-pasteurisé. C’est une arme dangereuse, vous savez… Quand je pointe mon canon comminatoire comme ça à bout portant, les gens doivent se méfier... »
Je me lève pour lui montrer, pointant le bassin vers elle. Elle se recule.
-    « N’ayez crainte, mon ineffable tuyaux n’est pas chargé, ou si peu. Mon cheval de Troie pêche en myrmidons si vous voulez, j’ai le mont sans Parnasse et le Champignon venimeux. Par contre, en terme de pure menace, d’intimidation, vous m’en direz des nouvelles.
-    Montrez-moi ça.
» Elle prends des notes et regarde avec un sourire froid mais sensiblement intéressé. « J’ai besoin de tester le matériel pour savoir si vous pouvez servir la France par cette veine là ».
Niveau queue, c’est pas la timidité qui m’étouffe mais généralement ma queue qui étouffe les timides. Faut pas parler la bouche pleine, je le dis toujours.

Pendant que je déballe mon instrument de travail, dehors la Place des Vosges fourmille de promeneurs qui tricotent d’absurdes trajets à destination nulle. Le ciel est blanc. Les nuages ne sont pas là, ou alors ils sont partout. C’est difficile à dire. J’avertis la DRH de faire attention, qu’elle pourrait se blesser, puis je tourne à nouveau la tête. En contrebas, des gens attendent pour montrer eux aussi de quoi ils sont capables. Les plus couillus seront placés dans des gymnases de production de français pure souche pour lutter contre le métissage. Une usine à Dupont qui produit du mioche 100% pur anti-beurre. L’objectif étant de retrouver le même taux de dégénération consanguine qu’en Province à la fin du XVI° siècle d’ici à 2030.
Ceux qui disposent d’un outil bien équilibré, d’un beau boudin français, pourront prendre leur place dans les forces Spéciales sur le terrain, dans les bistrots, les brasseries, et doivent animer le renouveau de la chaîne Felix Potin. Ca demande du courage d’être un épicier blanc dans certains quartiers !
-    Vous avez les mains douces, Mademoiselle Têtelong euh… Claudia.
C’est la première fois que je fais la lèche pour qu’on me lèche. De toute façon, je suis confiant d’en arriver à l’étape mise en bouche. J’ai prouvé que j’étais 100% français et mon sexe, son déséquilibre du côté de la bite, l’hypogonadisme congénitale, le côté crête de coq du pelage, pas de doute. C’est de la bonne bite française dans toute sa pureté.
-    Aïe !
Claudia vient de tirer sur mon braquemart.
-    Mais qu’est-ce que vous faites ?
-    Je teste la résistance française. C’est très bien, résistant mais pas trop, parfait. Maintenant va falloir hisser vos couleurs.

Claudia rie d’un air coquin et sors un cahier. Des pin-up dénudés s’y donnent du plaisir avec de la charcuterie, drapées dans de gigantesque drapeau. C’est beau. Claudia démarre un CD de la marseillaise et nous attendons tandis que mon sexe d’une taille effrayante se dresse.
C’est sûr maintenant, je vais sauter… sauver la France.

Publicité
Commentaires
Q
Publicité
Publicité