Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Q
Archives
13 décembre 2008

SOUFFLEUR DE VERBE 1/3

69Il faut être « littéraire » comme un souffleur de verre. Cultiver les exhalaisons. Fulminer. Chewing-gum translucide pour voyant extralucide, les livres qui se brisent à basse température, le souffleur en conditionnera le rougeoiement, la forme nouvelle, et risquera d’avaler le toxique retour de flamme du génie énervé de cette lampe d’Aladin. Si l’on ne brûle pas tous les livres, contentons-nous de justifier de notre existence en nous réchauffant l’âme et le corps de ces bûches. Un exposé sur les Calligrammes d’Apollinaire ? Enfer. Dois-je vraiment disserter sur les ineffables zigwigwi typographiques de ce bourreau des imprimeurs ? Je suggère au professeur un travail sur Apollinaire et… la guerre. Oui. Le sang, c’est plus divertissant. Il hoche. J’ai chaud. In extremis, j’esquive ! Mais la hâche est bipenis, et me voilà contraint de travailler avec une étudiante étrangère. Si c’est une asiatique, je n’aurais rien à faire, c’est connu. Malheureusement, c’est une arabe qui travaille toute la semaine pour se payer ses études. C’te feignasse… Comment souffler mon verre après un coup pareil ? J’ai l’impression d’être soudain asthmatique. L’essoufflement me guette. Comment rendre la vie à un tel sujet ? Je sais. Du cul. Du cul. Du cul.
Publicité
Commentaires
Q
Publicité
Publicité